La plupart des robots sont rapides, répétitifs et cohérents. Ils fonctionnent séparés des opérateurs, par sécurité. « Un robot robuste, capable de mouvements rapides, n’est pas apte à travailler à côté d’humains » souligne Sonny Morneault, directeur national des ventes aux Etats-Unis chez Wittmann Battenfeld, qui vend des robots et de l’équipement primaire, notamment des presses à injection. Morneault constate une demande croissante chez ses clients pour des robots, essentiellement des systèmes côté machine pour placer les inserts dans les moules, étiqueter et évacuer des éléments à grande vitesse.
La tendance est également aux robots collaboratifs : des plateformes légères qui assemblent, chargent, déchargent, conditionnent et interagissent en toute sécurité avec les humains. Ils sont produits par quelques sociétés, ainsi Rethink Robotics qui propose deux modèles : Baxter et Sawyer. Ils sont bon marché, légers et programmés en enseignant des mouvements aux bras, puis appuyant sur le bouton de validation d’un boîtier. Baxter a deux bras et Sawyer un seul, tous possèdent 7 degrés de liberté et peuvent soulever jusqu’à 4 kg.
Ces robots ont des roues et les ouvriers peuvent les pousser d’un coin de l’usine à l’autre. Les options comportent : la reconnaissance du lieu et le lancement automatique de certains travaux ; des vérins actionnés par ressort pour la commande de l’effort ; des capteurs sur les bras, qui mesurent la déflexion des ressorts pendant le mouvement et la compensent en ajustant le moteur du bras ; et l’auto-programmation. Ils possèdent également des capteurs détectant, le cas échéant, la trop grande proximité d’un opérateur et s’arrêtent alors. L’entreprise déclare que le retour sur investissement de ces robots se mesure généralement en mois.
Les robots conventionnels deviennent de plus en plus polyvalents. Parmi les domaines d’application, Morneault cite la collecte et la transmission de données de production. Il note cependant que peu de clients exploitent cette technologie, et alors uniquement en interne.
Les progrès des logiciels de conception et de la robotique n’illustrent qu’une infime partie de l’activité en cours dans l’industrie des plastiques nord-américaine. Leur impact et le potentiel qu’ils créent pour les évolutions, telle l’Usine du futur et d’autres tendances visant à améliorer la productivité, sont cependant considérables. Ces facilités, qui seront présentées à la K 2016, pourraient bien poser les fondations des niveaux de productivité et d’économie toujours plus élevés qu’exige l’industrie.